Ca m’est arrivé tellement souvent que j’ai cessé de compter. Je suis invitédans une soirée et je suis chargé de ramener autre chose que de la bière. Je prie alors le petit Jésus de me donner conseil, parce qu’en la matière, je m’y connais autant en vin qu’en mathématiques expérimentales et que en toute logique, je ne sais que choisir. Je reste une demi-heure devant le rayon du supermarché à étudier chaque bouteilles. Tout ça pour prendre au final un bordeaux au hasard dans ma fourchette de prix (pas le rouge qui pique mais pas celui à 25€ non plus, parce que au-delà d’un certain prix, ça devient carrément ridicule). Bref, pour résumer : beaucoup de bruit pour rien. Et j’aurais pu continuer longtemps ainsi si un ami ne m’avait finalement offert un cours d’oenologie. En fait, je ne savais pas du tout à quoi ressembleraient ces deux heures d’apprentissage. J’appréhendais surtout d’être le seul débutant et de me coltiner des snobs qui me regarderaient de haut. Mais au final, nous étions aussi bien des hommes que des femmes. Quelques-uns étaient des habitués, mais la plupart était comme moi. Du coup, je ne me suis senti incongru. L’oenologue qui a animé la soirée avait à coeur que tout le monde soit à l’aise, et ça faisait parfois plus à unapéro didactique que du cours tel qu’on peut le concevoir. Je n’ai presque rien retenu de la partie théorique, mais ce n’est pas grave. J’ai assisté à ce cours, c’est dans l’espoir d’apprendre les vins à acheter. Mais enfin, j’ai surtout appris à apprécier véritablement le rouge, et surtout à distinguer les types de vin que me chatouillaient vraiment les papilles. Nous avons eu droit à six vinsdifférents, chacun d’eux était accompagné de fromages. Les goûts étaient très variés, et cela m’a permis de voir ce qui ne me laissait pas indifférent. Depuis, quand j’achète un vin, je ne me focalise plus sur son renom, mais en fonction des arômes que je voudrais y trouver. Avant, je buvais décidément un barbare. Je vous mets en lien le prestataire qui organise ce cours d’oenologie, si le coeur vous en dit.:) Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de ce de cours d’oenologie à Dijon.
Mardi dernier, au cours d’un meeting à Barcelone, j’ai écouté un intervenant allemand évoquer le rapport bancal que peut entretenir la France avec le libre marché. Le plus grand reproche qui est fait en France à l’égard du libre marché réside surtout dans la question du dispositif organisationnel de ce marché. La manière dont se bâtit la richesse dans le cadre du libre marché n’est que rarement basée sur le mérite intellectuel ou même social. Ce n’est pas celui qui a un don pour l‘art qui s’enrichit. Qu’il soit question d’une nouvelle technologie ou d’un nouveau type de colle, c’est celui qui s’avère capable de deviner les besoins du « marché » qui gagne. Tout ce que vous avez à faire, c’est avoir la bonne idée au bon moment et pouvoir persuader le marché. Et ce constat cause chez certains de l’aigreur. On le perçoit dans leur attitude dédaigneuse par rapport aux personnes qui se sont enrichies grâce au libre marché. S’enrichir en répondant aux envies du marché est interprété comme être enchaîné au plus exécrable des péchés humains : la cupidité. Alors que viser un projet artistique est considéré comme un tribut au plus grand des sentiments humains : l’esprit. Le fait qu’un ingénieur gagne plus sur le marché du travail qu’un historien est envisagé comme une iniquité. En France, presque toute l’élite dénigre « le libre marché ». En mettant la popularité au rang de critère de succès, le libre marché avantagerait selon eux la « Disney?cation » de notre société : un monde où la culture se déshonorerait dans un mélange de mauvais goût, devenu une norme. Mais c’est le principe même du libre marché, chaque citoyen peut pratiquer ses propres choix, peut choisir de boire du vin local plutôt qu’une boisson énergisante chinoise, de préférer écouter de la chanson française plutôt que du R&B. Le libre marché permet d’étendre la capacité de l’individu à réaliser ses propres choix. Ce colloque à Barcelone : c’est cet esprit réactionnaire qui contribue plus que toute autre considération à donner une image immobiliste de la France à l’international. Pour plus d’informations, allez sur le site de de l’organisateur du ce voyage à Barcelone et trouvez toutes les infos.
Le fonctionnement interne de la DARPA est compliqué. Les objectifs et les valeurs de ses recherches évoluent et évoluent à la manière d’un jeu de coquille étrange et à demi conscient. La ligne entre la guérison et l’amélioration flous. Et personne ne doit perdre de vue le fait que D est la première lettre au nom de DARPA. Un an et demi après la diffusion à la télévision de la vidéo de Jan Scheuermann se nourrissant de chocolat, la DARPA en a fait une autre, dans laquelle son interface cerveau-ordinateur était connectée à un simulateur de vol F-35 et elle pilotait l’avion. La DARPA a ensuite révélé cette information lors d’une conférence intitulée Future of War. Les efforts de Geoff Ling ont été poursuivis par Justin Sanchez. En 2016, Sanchez a participé au «Demo Day» de la DARPA avec un homme du nom de Johnny Matheny, que les responsables de l’agence qualifient de premier amputé «ostéointégré» des membres supérieurs – le premier homme avec un bras prothétique directement attaché aux os. Matheny a montré ce qu’était à l’époque le bras prothétique le plus avancé de la DARPA. Il a déclaré aux participants: «Je peux m’asseoir ici et boucler un haltère de 45 kilos toute la journée, jusqu’à ce que la batterie s’épuise». Le lendemain, Gizmodo a publié ce titre au-dessus de son compte-rendu de l’événement: «Le testament à bras contrôlé de l’esprit de la DARPA Vous faire souhaiter que vous soyez un cyborg. » Depuis lors, les travaux de la DARPA en neurotechnologie se sont élargis pour englober «les aspects plus vastes de la vie», m’a dit Sanchez, «au-delà de la personne à l’hôpital qui l’utilise pour guérir». La progression logique de toutes ces recherches est la création d’êtres humains toujours plus parfaits, selon certains standards technologiques. Des soldats nouveaux et améliorés sont nécessaires et souhaitables pour la DARPA, mais ils ne sont que la version vitrine de la vie qui les attend.