Dès lors qu’un nouveau problème pointe le bout de son nez en Europe, on rejette fatalement la faute sur le libre marché. J’ai encore eu l’occasion de m’en rendre compte il y a quelques jours, à l’occasion d’un congrès à Moscou . En effet, j’y ai discuté avec un participant défendre l’idée selon laquelle le libre marché, serait en définitive responsable du chômage, et qu’il doit en conséquence être limité. Un un Chinois moyen ne se montrerait certainement un discours bien différent. C’est que dans son pays, la croissance soudaine le corollaire du libre marché. Et en fait, à l’heure actuelle, de nombreux pays pauvres n’ont pas encore assez de libre marché ! La façon dont l’ensemble des gouvernants font tout pour réfréner le libre marché dans des pays en développement est significative de la perte de pouvoir qu’eux et leurs amis ont à perdre dans l’histoire. Le Mexicain moyen ne s’en porterait que mieux, s’il avait la possibilité de choisir son opérateur téléphonique au sein du libre marché ? Un agriculteur africain s’appauvrirait-il si l’UE adoptait vraiment le libre marché et mettait fin aux subventions faites à sa propre agriculture. Le Nigérien moyen serait-il à ce point dérangé s’il pouvait organiser développer sa boîte sans être obligé de devoir donner de dessous-de-table ? L’agriculteur congolais moyen ne rêverait-il pas de détenir un tracteur, sans qu’il doive avoir peur de se le voir confisquer pour une raison foncièrement despotique ? Pour pas mal de personnes, profiter de davantage de libre marché est un rêve. Le rêve de pouvoir se déplacer sans restriction et d’acheter ou vendre en toute liberté, sans élites qui placent leurs propres intérêts au détriment de ceux du reste de la population. En réalité, et ce colloque à Madrid , ce sont le plus souvent les habitants des pays riches qui renient l’idée du libre marché. Cette révulsion se manifeste de nombreuses façons, le plus souvent en érigeant le protectionnisme comme unique moyen de préserver les citoyens et les entrepreneurs contre la concurrence impitoyable des autres pays. Et le fait que les citoyens profitent de cette concurrence « bestiale » profite à tout le monde, avec un plus grand choix et de prix compétitifs, est la plupart du temps perdu de vue.