Les bourses, pour les apprentis, inscrites à la nouvelle programmation ERASMUS PRO sont destinées à couvrir les frais de séjour ainsi que les frais de déplacement. Ces bourses plus favorables que celles prévues dans la programmation précédente et dont le montant varie en fonction du pays de destination, sont d’un montant environ trois fois supérieur à celui des bourses accordées aux étudiants. A titre de repère, en 2018 un apprenti français qui part en Allemagne pour une mobilité de 6 mois bénéficiera d’une bourse Erasmus de 4 640€ soit 773 € par mois ; dans le cadre du projet pilote Euro App, le montant moyen des bourses Erasmus octroyées en 2017 aux apprentis français est de 615 € par mois. Il s’agit de mobilités longues (de 6 à 12 mois) dans 10 pays européens différents. Malgré leur montant significatif, ces bourses se révèleront insuffisantes dans les pays dépourvus de dispositif de formation par apprentissage basé sur un contrat entre l’apprenti et l’employeur au titre duquel l’apprenti perçoit une rémunération, qu’il s’agisse d’un salaire ou d’une indemnité. Dans ce cas, l’apprenti en mobilité devrait faire face à une baisse notoire de son niveau de ressources, son employeur d’origine ayant cessé de lui verser son salaire d’apprenti pendant la période à l’étranger. Considérant la nécessité que la mobilité internationale soit accessible à tous les apprentis, y compris ceux de familles modestes qui ne peuvent supporter des coûts directs ou indirects liés à la formation de leurs enfants, il est essentiel de garantir à chaque apprenti partant en mobilité un niveau de ressources suffisant pour une autonomie financière équivalente à celle dont il jouit en France.

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