Tout récemment, je suis allé à Lyon pour m’essayer à une activité inédite : j’y ai en effet réalisé un baptême de pilotage d’avion. L’expérience m’a séduit, mais j’ai tout de même été surpris par une chose : le fait que même un enfant a les capacités qu’il faut pour piloter un avion, tellement c’est facile ! D’ailleurs, il est assez significatif qu’on puisse passer la licence de pilote avant même le permis de conduire… Et somme toute, c’est assez logique, car il n’y a qu’un ciel vide là-haut : on n’y trouve ni flaques sur lesquelles faire de l’aquaplanning, ni plaques de verglas sur lesquels glisser, ni obstacles divers et variés qui conduisent à l’accident. Les risques sont de fait nettement moins nombreux là-haut… En fait, c’est tellement vide qu’il est difficile de voir la vitesse à laquelle on va, une fois en altitude ! De fil en aiguille, cette sécurité aérienne m’a amené à repenser au vieux fantasme des autos volantes. Je me souviens encore des journaux d’il y a quelques décennies : selon eux, ces voitures seraient partout dans le ciel dans les années 90. Bon, elles n’ont finalement pas fait leur apparition en respectant l’échéancier de base. Pour autant, je ne doute pas que celles-ci finiront tout de même par apparaître dans nos cieux. C’est qu’en fait, elles ne pouvaient pas s’imposer, jusque-là ; il leur manquait pour cela une technologie essentielle : la voiture sans conducteur. Les problèmes de motorisation ne sont que secondaires, en vérité ; le coeur du problème, c’est la sécurité routière. A voir combien il est naturel de piloter un avion, on pourrait spéculer qu’il y aurait nettement moins de désastres avec ces nouvelles voitures qu’avec des voitures terrestres. Mais c’est mettre de côté le problème du trafic. Le ciel n’est sûr que parce qu’il est vide ; si l’on se retrouvait soudain avec autant de voitures volantes là-haut que de véhicules sur roues, je vous laisse imaginer le nombre d’accidents en vue : ce serait dramatique ! Des voitures volantes manoeuvrées par des humains sont à mon sens impossibles à mettre en place : elle seraient tout simplement trop dangereuses à l’usage. Mais des voitures volantes autonomes, c’est une toute autre question. Et vu que les premières voitures autonomes sont actuellement en cours de test ici-bas, il est probable qu’elles apparaissent dans le ciel d’ici quelques années. La circulation routière sera vraisemblablement très différente dans le futur ! En somme, avec ce baptême de pilotage, je n’ai fait qu’avoir un avant-goût du futur. 🙂 Je vous mets en lien le site où j’ai trouvé mon vol, si ça vous dit. Encore plus d’information sur cette activité de baptême en avion en cliquant sur le site internet de l’organisateur.
Pour le psychologue Michael Stora, un jeune enfant ne risque pas d’être accro au smartphone, mais encadrer son utilisation permettra d’éviter que des comportements addictifs risquent d’apparaître à l’adolescence. Les deux actionnaires, qui, à eux seuls, détiennent pour 2 milliards de dollars d’actions Apple, pressent le géant américain de lancer une étude sur l’addiction des enfants à ses smartphones. Selon eux, « un nombre croissant de preuves qui montrent que, pour au moins certains des jeunes utilisateurs les plus assidus, cela pourrait avoir des conséquences négatives involontaires » sur la santé. Pour Michael Stora, psychologue, psychanalyste et fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines (OMNSH), ce n’est qu’après l’adolescence que des comportements addictifs peuvent apparaître, mais encadrer l’usage des smartphones dès l’enfance permet d’éviter les dérapages ultérieurs. Peut-on être accro au smartphone dès l’enfance ? C’est ce que redoutent deux actionnaires du géant américain Apple, dans une lettre datée du 6 janvier. Préoccupés par les effets sur la santé mentale d’un usage excessif des iPhone, ils ont demandé à la marque à la pomme une étude sur l’addiction des enfants à ses téléphones mobiles, selon l’agence Bloomberg. Les enfants peuvent-ils développer une addiction au smartphone ? Faut-il leur interdire d’y jouer avant un certain âge ? « Il y a un nombre croissant de preuves qui montrent que, pour au moins certains des jeunes utilisateurs les plus assidus, cela pourrait avoir des conséquences négatives involontaires » sur la santé, s’inquiètent Jana Partners LLC et les caisses de retraite des enseignants californiens (Calstrs), les investisseurs qui à eux deux détiennent pour deux milliards de dollars d’actions Apple. Serait-ce au point de déclencher une addiction ? Pour l’experte britannique des addictions, Mandy Saligari, il n’y a pas l’ombre d’un doute : « Je dis toujours aux gens : « Lorsque vous donnez à votre enfant une tablette ou un smartphone, c’est comme si vous lui donniez une bouteille de vin ou un gramme de cocaïne » », déclarait-elle en juin dernier. Un point de vue trop extrême selon Michael Stora, psychologue, psychanalyste et fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines (OMNSH). « Physiologiquement parlant, le comportement addictif, qui se caractérise par une incapacité à contrôler ses propres pulsions, apparaît plutôt à la post-adolescence, vers 17-18 ans, assure-t-il. On peut observer une potentialité addictive durant l’adolescence, mais pendant l’enfance, on ne parle pas d’addiction, éventuellement de conduites excessives. » Pour éviter que des « conduites excessives » se transforment en véritable addiction, « il faut, comme pour tout, savoir poser des limites, préconise Michael Stora. Mais il ne faut pas oublier que les enfants agissent aussi par mimétisme : dès l’âge de 2 ans, un enfant est capable de repérer que ses parents sont en permanence sur leur smartphone, ce qui va lui donner l’envie de faire la même chose. » D’ailleurs, « les accros, c’est nous, Maman et Papa, confirme Jean-Louis, un internaute. Mais nous faisons en sorte de décrocher de notre smartphone quand nous sommes avec nos enfants. Il faut simplement adopter les bons gestes dès le départ. Nous avons réussi à tenir notre fils de 4 ans éloigné de ce petit écran depuis son plus jeune âge et nous constatons aujourd’hui que notre petit garçon manifeste plus d’intérêt pour le dessin, la lecture et les jeux » que pour un smartphone, se réjouit-il. Pour Michael Stora, « il n’y a d’ailleurs aucun intérêt à exposer un enfant à un smartphone à un si jeune âge ». Yannick, lui, n’autorise son fils de 9 ans à jouer sur son smartphone que « deux fois vingt minutes le week-end. La semaine, j’interdis tout simplement le smartphone. Au début, mon fils a eu du mal à comprendre mais en mettant les bons mots, il a fini par l’entendre. » Strict mais souple, ce père célibataire laisse parfois son enfant jouer sur son smartphone plus longtemps que la vingtaine de minutes autorisée. « Dans ces cas-là, il peut commencer à être nerveux, mauvais quand il ne gagne pas. » D’où la crainte que « passer trop de temps sur le smartphone ne soit pas bon pour lui car cela influence directement son comportement », et qu’il « se désocialise ». « Un jeune ado peut tout à fait socialiser via son smartphone, sur les réseaux sociaux, discuter avec ses copains, tempère Michael Stora. Il ne s’agit pas de stigmatiser le smartphone. Si on le considère en ennemi, on en fait un objet de transgression. Mieux vaut en faire un objet de partage encadré. »