Deux photos prises durant le procès ont été publiées dans le magazine ce jeudi alors que la loi interdit toute prise de vue durant les audiences. Paris Match assume sa position, tout en précisant qu’ils n’ont pas pris de photos. Le procès Merah n’a pas fini d’occuper la justice. Une semaine après le verdict, le parquet de Paris a ouvert une enquête après la publication par Paris Match de deux photos prises de manière illégale lors du procès Merah. Sur la première, on voit le principal accusé, Abdelkader Merah, le frère du tueur au scooter, assis dans le box, derrière ses avocats. Sur l’autre photo, on aperçoit au premier plan la mère des frères Merah venue témoigner à la barre et derrière elle, très distinctement, le second accusé Fettah Malki. Ces deux clichés qui ont été pris durant l’audience et vraisemblablement depuis le box de la presse ont été publiés mercredi sur le site Internet du magazine et dans l’hebdomadaire papier dans les kiosques depuis ce jeudi matin. Ce que la loi interdit formellement. En diffusant ces images, Paris Match a enfreint l’article 38 ter de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui dispose que «l’emploi de tout appareil permettant d’enregistrer, de fixer ou de transmettre la parole ou l’image est interdit dès l’ouverture de l’audience». C’est sur la base de cet article que le parquet de Paris a ouvert une enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Seuls les dessinateurs sont habilités à représenter via un croquis les accusés et ce qui peut se dérouler durant l’audience. En dehors de cette situation, il est formellement interdit de filmer, d’enregistrer du son ou de prendre des photos. Il arrive toutefois que le président de l’audience autorise la prise de vues lorsque les débats n’ont pas encore commencé