Dans le cadre d’une montée continue de la violence employée contre les populations civiles des poches refusant l’autorité du régime, et en violant ses obligations internationales malgré les mises en garde claires de membres du CSNU et de l’OIAC, Damas cherche à prendre un ascendant local tactique mais surtout à terroriser les populations afin de briser les dernières résistances. On notera que, depuis les attaques du 7 avril 2018, le groupe Jaish al Islam a négocié avec le régime et la Russie son départ de la Douma, témoignant du succès de la manœuvre employée. Sur la base de cette évaluation d’ensemble, en raison des renseignements recueillis par les services français, et en l’absence à ce stade d’échantillons chimiques analysés par ses laboratoires, la France estime donc (1) que, sans doute possible, une attaque chimique a été conduite contre des civils à Douma le 7 avril 2018, et (2) qu’il n’existe pas d’autre scénario plausible que celui d’une action des forces armées syriennes dans le cadre d’une offensive globale dans l’enclave de la Ghouta orientale. Les forces armées et de sécurité syriennes sont également estimées responsables des autres actions intervenues dans la région dans le cadre de cette même offensive en 2017 et 2018. La Russie a indéniablement apporté un soutien militaire actif aux opérations de reconquête de la Ghouta orientale. Elle a par ailleurs constamment apporté une couverture politique au régime syrien sur l’emploi de l’arme chimique, que ce soit au CSNU ou à l’OIAC, en dépit des conclusions contraires du JIM.

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